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Les Chroniques d'un Cozy
5 juillet 2013

Green Land : la révélation

"Everything is white but it calls Greenland (Terre Verte) !" C'est ce que tout le monde se dit avant de connaitre Narsarsuaq. Cependant, quand on arrive dans le sud du pays le mot "Greenland" (Groenland en anglais) prend tout son sens : les prairies vertes parsemées de moutons succèdent soudainement aux sommets enneigés et les chiens de bergers remplacent les chiens de traineaux. Seuls les icebergs voyageant dans les fjords gigantesques nous rappellent que nous n'avons pas changé de pays.

L'histoire raconte même qu'il y a un peu plus de mille ans, Eric le Rouge nomma le Groenland "Greenland" en opposition à l'Islande "Iceland" (terre de glace). Ce Viking d'origine norvégienne avait été banni de Norvège puis d'Islande pour meurtres. Alors en exil, il découvrit le sud du Groenland et lorsqu'il revint trois ans plus tard au pays, il vanta les mérites de ces "terres vertes et fertiles". 

C'est donc sous ces latitudes plus clémentes, bien en dessous du cercle polaire, au milieu des moutons et des chiens-qui-mordent-les-mollets que nous avons décidé d'accorder quatre jours de repos bien mérité à notre petit PRAG. Et tel Eric le Rouge, nous nous devions d'aller explorer les environs…

Notre première pensée a été pour les icebergs. Il faut dire qu'après les avoir regardé de haut depuis des jours, il nous fallait faire le premier pas et aller faire plus amples connaissances. Rien de tel que le kayak, inventé d'ailleurs par les Inuits, pour aller à leur rencontre. L'accueil chez les glaçons a été plutôt chaleureux… du moins au premier abord. Les plus petits crépitent et pétillent libérant les milliers de bulles d'air prisonnières de la glace. Nous avions l'impression de nous balader dans un verre d'eau gazeuse. Les gros icebergs sont quand à eux bien plus intimidants. Un grondement tel un coup de tonnerre fend l'air du fjord. Difficile d'identifier du premier coup d'où provient le vacarme. Puis une chute de glace et l'équilibre est rompu. La montagne de glace bascule lentement pour retrouver un nouvel équilibre instable… jusqu'à la prochaine fois. Ainsi va la vie des icebergs et à dire vrai, nous ne faisions plus les malins dans nos frêles embarcations au milieu de ces géants de glace.

Kayak3

Steph devant un iceberg

Les jours qui ont suivis, nous avons eu la riche idée de rallier Narsarsuaq à Narsaq, ville située à plus de 50 kilomètres à vol d'oiseau. Riche idée en effet de marcher plus de 60 bornes quand on a qu'une seule paire de chaussettes pour trois semaines…heureusement pour vous, le blog ne permet pas encore de joindre les odeurs… sans commentaire.

Au Groenland il n'existe pas de route ni de chemin pour relier les villes ou villages entre eux. Tout se fait par bateau ou par hélicoptère. Dans notre cas, pour aller de Quassiarsuk à Narsaq il nous fallait faire notre propre route. C'est à la fois génial de pouvoir tracer son propre chemin et à la fois flippant d'avoir autant de possibilités. Nos cerveaux sont tellement pré-disposés de nos jours à suivre une voie toute tracée, nous n'avons plus l'habitude d'avoir le choix ! Vous allez rire donc en apprenant que nous avons préféré suivre, tels des moutons de Panurges, les sentiers des brebis dans les montagnes pour arriver à notre fin… ça si c'est pas un comble !

Quassiarsuk départ

Quassiarsuk, départ rando

Paysage rando_3

En route vers Narsaq 

Puis, PRAG commençait à s'ennuyer de nous, enfin le vent dans ses gouvernes lui manquait. Nous sommes donc repartis tous les 6 (Tidre et Dokin aussi pour ceux qui suivent) direction LA Capitale.

La suite au prochain épisode...

PS : Désolés, nous avions des photos à vous faire partager mais elles ne passent pas à la connexion. C'est aussi ça le Groenland...

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