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Les Chroniques d'un Cozy

6 juillet 2013

Nuuk, la grande

A Nuuk, nous avons reçu un accueil de ministre. Le Groenland a beau être un grand pays, tout le monde connait tout le monde. Ainsi Peter, directeur technique d'Air Greenland avait eu vent de notre arrivée. Un clin d'oeil particulier à Mögens, dont on vous a déjà parlé. Mögens est un pilote qui a travaillé presque 30 ans au Groenland. Partout où nous allons, nous rencontrons des personnes qui le connaissent, ce qui nous facilite grandement la vie. A Nuuk c'était encore différent. Peter est un ami de Mögens. Coïncidence, Peter possède également un avion canard, un long-ez, qu'il a acheté à Mögens il y a une dizaine d'années. 

Peter, après nous avoir accueilli de façon royale, nous a fait visiter la ville de Nuuk et bien plus que ça encore… il nous a raconté toutes les anecdotes qui rendent une visite si intéressante.  

C'est ainsi que nous avons appris, qu'autrefois à Nuuk, les maisons n'étaient pas peintes selon les gouts artistiques des propriétaires mais que les couleurs étaient attribuées selon un code. Vert pour les bâtiments concernant l'éducation, jaune pour le médical, rouge pour l'administration. C'est carré chez les groenlandais, comme dirait Papé.

P1040751

Nuuk vue du ciel

De même, on peut acheter tout un arsenal d'armement dans une simple boutique de chasse et pêche, en pleine ville. Etant donné qu'il n'existe aucune législation sur les armes, on trouve des fusils à lunettes dans les supermarchés. En théorie on aurait pu assister à une conversation du type : "Bonjour monsieur, je viens d'avoir 12 ans et je souhaiterais m'acheter avec l'argent de mon anniversaire un fusil à double canon, pouvez-vous me renseigner ?" Cela vient très probablement du fait que les groenlandais, quelques soit leurs origines, danoises ou inuites, sont avant tout des chasseurs et des pêcheurs.

Peter raconte également en riant qu'il n'existe que deux feux de signalisation dans tout le Groenland. Ils sont situés à 200 mètres l'un de l'autre, à Nuuk. C'est plutôt incroyable quand  on y pense vraiment.

Tout fonctionne à l'électricité dans la ville. Les nouvelles maisons sont obligatoirement équipées avec chauffage électrique, cuisinière électrique et cette électricité est produite grâce à des hydroliennes installées en off shore.

P1040729

L'eau des glaciers se jetant en mer

C'était le résumé de notre court séjour dans ce qui est certainement la plus petite capitale du monde.

On ne saurait finir sans un grand merci à tout les gens qui nous ont accueilli à Nuuk. Puis une pensée particulière à Peter et Mögens qui partagent avec nous ce bon gout des avions canards.

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5 juillet 2013

Green Land : la révélation

"Everything is white but it calls Greenland (Terre Verte) !" C'est ce que tout le monde se dit avant de connaitre Narsarsuaq. Cependant, quand on arrive dans le sud du pays le mot "Greenland" (Groenland en anglais) prend tout son sens : les prairies vertes parsemées de moutons succèdent soudainement aux sommets enneigés et les chiens de bergers remplacent les chiens de traineaux. Seuls les icebergs voyageant dans les fjords gigantesques nous rappellent que nous n'avons pas changé de pays.

L'histoire raconte même qu'il y a un peu plus de mille ans, Eric le Rouge nomma le Groenland "Greenland" en opposition à l'Islande "Iceland" (terre de glace). Ce Viking d'origine norvégienne avait été banni de Norvège puis d'Islande pour meurtres. Alors en exil, il découvrit le sud du Groenland et lorsqu'il revint trois ans plus tard au pays, il vanta les mérites de ces "terres vertes et fertiles". 

C'est donc sous ces latitudes plus clémentes, bien en dessous du cercle polaire, au milieu des moutons et des chiens-qui-mordent-les-mollets que nous avons décidé d'accorder quatre jours de repos bien mérité à notre petit PRAG. Et tel Eric le Rouge, nous nous devions d'aller explorer les environs…

Notre première pensée a été pour les icebergs. Il faut dire qu'après les avoir regardé de haut depuis des jours, il nous fallait faire le premier pas et aller faire plus amples connaissances. Rien de tel que le kayak, inventé d'ailleurs par les Inuits, pour aller à leur rencontre. L'accueil chez les glaçons a été plutôt chaleureux… du moins au premier abord. Les plus petits crépitent et pétillent libérant les milliers de bulles d'air prisonnières de la glace. Nous avions l'impression de nous balader dans un verre d'eau gazeuse. Les gros icebergs sont quand à eux bien plus intimidants. Un grondement tel un coup de tonnerre fend l'air du fjord. Difficile d'identifier du premier coup d'où provient le vacarme. Puis une chute de glace et l'équilibre est rompu. La montagne de glace bascule lentement pour retrouver un nouvel équilibre instable… jusqu'à la prochaine fois. Ainsi va la vie des icebergs et à dire vrai, nous ne faisions plus les malins dans nos frêles embarcations au milieu de ces géants de glace.

Kayak3

Steph devant un iceberg

Les jours qui ont suivis, nous avons eu la riche idée de rallier Narsarsuaq à Narsaq, ville située à plus de 50 kilomètres à vol d'oiseau. Riche idée en effet de marcher plus de 60 bornes quand on a qu'une seule paire de chaussettes pour trois semaines…heureusement pour vous, le blog ne permet pas encore de joindre les odeurs… sans commentaire.

Au Groenland il n'existe pas de route ni de chemin pour relier les villes ou villages entre eux. Tout se fait par bateau ou par hélicoptère. Dans notre cas, pour aller de Quassiarsuk à Narsaq il nous fallait faire notre propre route. C'est à la fois génial de pouvoir tracer son propre chemin et à la fois flippant d'avoir autant de possibilités. Nos cerveaux sont tellement pré-disposés de nos jours à suivre une voie toute tracée, nous n'avons plus l'habitude d'avoir le choix ! Vous allez rire donc en apprenant que nous avons préféré suivre, tels des moutons de Panurges, les sentiers des brebis dans les montagnes pour arriver à notre fin… ça si c'est pas un comble !

Quassiarsuk départ

Quassiarsuk, départ rando

Paysage rando_3

En route vers Narsaq 

Puis, PRAG commençait à s'ennuyer de nous, enfin le vent dans ses gouvernes lui manquait. Nous sommes donc repartis tous les 6 (Tidre et Dokin aussi pour ceux qui suivent) direction LA Capitale.

La suite au prochain épisode...

PS : Désolés, nous avions des photos à vous faire partager mais elles ne passent pas à la connexion. C'est aussi ça le Groenland...

30 juin 2013

Intermède

Sommes à Narsarsuaq, stop.

Partons pour une rando de 3 jours, stop.

Pouvez nous suivre sur la balise, on la prend dans le sac, stop.

PRAG bâché, stop; météo ok stop.

Et tout va bien, stop 

A très vite !

Spéciale dédicace pour Saloon

30 juin 2013

L'aventure continue

Le moteur à peine arrêté, Steph plonge le nez dans le coeur électrique. Le problème vient bien de ce qu'il pensait : le relais batterie fait des siennes. Aux grands maux, les grands remèdes, celui-ci est "shunté" et nous finirons le voyage sans lui. Merci Christian pour la hotline 7 jours sur 7 !

Quand nous relevons la tête, un petit attroupement est déjà en train d'admirer notre vaisseau. Parmi eux, Laurent, un pilote français exilé au Canada, travaillant cette saison à Kulusuk pour une compagnie faisant des relevés magnétiques. Ironie de la vie, Laurent est notre voisin en France, ses parents habitant à 5 kilomètres de chez nous. Le monde est petit, presque aussi petit que notre cozy !  

PRAG et Navaro

PRAG campe ce soir avec son pote Navajo

Puis nous partons jeter un oeil aux environs. La route principale, tel un labyrinthe, est creusée entre deux murs de neige de 5 mètres de hauteur. Pratiquement aucun chemin ne dessert les petites baraques de bois des habitants et la neige fondue laisse entrevoir des tas d'ordures au sol. Des chiens groenlandais, utilisés l'hiver pour les traineaux, sont maintenant au chômage technique. Attachés ici et là, ils sont partout, camouflés dans le décor, on manque de leur marcher dessus. Nous pénétrons sur leur territoire. Un, puis deux, puis toute la meute se met à hurler à l'unisson, tel des loups. Un habitant traverse le village en poussant une brouette. A l'intérieur, deux phoques annelés, fraichement tués, semblent dormir comme des bébés dans leur landeau.

Nous nous retrouvons vite dans un autre attroupement bien plus grand que celui suscité par PRAG : le bateau ravitailleur. Les 200 habitants de Kulusuk sont contents. Ils vont enfin manger des légumes frais. PRAG aussi est ravi. Il va pouvoir faire le plein de ses réservoirs, l'essence commençait à manquer sur l'aéroport. Nous n'avons plus notion de l'heure, il fait jour tout le temps. Tout autour de cette effervescence, la mer est calme, plate, un miroir; les iceberg, immobiles semblent être là depuis toujours et le nuage, accroché à la montagne, ne semble pas vouloir partir non plus. Les éléments semblent figés. Et pourtant, Laurent nous explique que le bateau a eu du mal à rentrer dans le port parce que le vent a repoussé les glaces à l'entrée du fjord. La nature semble calme certes… ne pas se fier aux apparences.

Kulusuk 1

Kulusuk 2

Kulusuk 3

Kulusuk

Nous ne sommes pas seulement émerveillés par le Groenland, nous sommes profondément touchés par ce qui nous entoure. PRAG et son allure de navette spatiale nous aurait-il transporté sur une autre planète ?

Mur de neige

Sur la route

Nous rentrons donc à la "cabane" de nos amis canadiens qui nous offrent généreusement le gîte et le couvert pour cette première nuit groenlandaise. C'est maintenant au tour de notre ami le renard arctique de venir nous rendre une petite visite. Fraichement revêtu de son pelage d'été, il semble apprécier tout particulièrement la nourriture canadienne… 

Dès le lendemain, PRAG ayant retrouvé la forme, nous reprenons "la route" en direction du sud du Groenland, la ville de Narsarsuaq où nous avons prévu de nous arrêter plus longuement. Le vol est tout simplement magique. L'air du grand Nord semble convenir à merveille à notre petit avion...

Survol pack

Pack

Iceberg

Glacier géant

Lac turquoise

Survol de Kulusuk à Narsarsuaq

28 juin 2013

Le Groenland non sans mal...

Vous l'aurez remarqué, d'habitude nos articles ne sont pas signés. En réalité, ils ne sont pas signés par une seule personne parce que tout ce que l'on fait, tout ce que l'on écrit est une idée commune. En fait, il faudrait trois signatures à chaque fois. 

Cette fois, c'est différent. JE prends ma plume et JE l'assume.

Nous sommes ce soir à Kulusuk. Nous sommes arrivés au Groenland. Notre but est atteint en quelques sortes. PRAG a non seulement franchi le cercle polaire mais il nous a aussi mené au bout du monde. Je vais vous raconter l'histoire de ce dernier vol.

Vous le savez, je ne suis pas pilote. PRAG et moi, seuls, n'aurions pas même atteint le Touquet. J'ai le bon rôle dans ce voyage. Le rôle de passagère; celle qui ne prépare pas les vols; celle qui ne comprends rien à la météo; celle qui se contente de regarder le paysage par le petit hublot de PRAG. Le beau rôle direz vous. 

Pack

Pack à 80 nautiques de l'Islande

Mais j'ai aussi le rôle de celle qui accepte d'être enfermée derrière et impuissante au cas où; celle qui n'a même pas une poignée pour ouvrir la verrière au cas où; je suis prisonnière de cet avion que j'aime tant pourtant. Et tout cela je ne l'accepte uniquement parce que j'ai confiance. 

Peu après notre départ d'Isafjördur, une odeur spéciale s'est faite sentir à l'arrière de PRAG. Une odeur de brûlé. Steph, depuis le vol dernier, suspectait déjà un problème avec le relai batterie. Rien de grave. Là, c'était différent, l'odeur est devenue vite incommodante. Ju m'a demandé d'ouvrir le compartiment batterie pour voir s'il n'y avait rien d'anormal. Il faut imaginer l'effort que ça demande quand il n'y a déjà pas la place de bouger un orteil. Rien de spécial là dedans non plus mais toujours cette odeur affreuse de quelque chose qui chauffe. Là, je vous laisse imaginer ce qu'il s'est déroulé dans ma tête. La trouille.

Steph a réfléchi. Quoi qu'on décide de faire, demi tour ou pas, il fallait trouver une solution très rapide à cette odeur. On a discuté calmement tous les trois. Les gars ont décidé de couper tous les consommateurs électriques, d'isoler la batterie et de garder uniquement un écran et le GPS. L'odeur s'est dissipée en quelques minutes mais nous avions perdu quasiment tous les instruments et gardé le strict minimum. Rajouté à cela, nous savions que la météo était bonne au Groenland mais il nous fallait traverser l'arrière d'une perturbation.

Le stress est ressenti par chacun de manière différente. Pour moi, c'est la sensation que tout m'échappe. Je n'ai plus vu que du négatif. Nous étions sous une fine pluie que je trouvais torrentielle. Puis nous avons aperçu les premières glaces, la température extérieure diminuait, j'avais peur du givre dont on m'a tant parlé en aéronautique. Puis des nuages bas sur la banquise se sont formés, j'ai eu peur du jour blanc. J'ai tout gardé pour moi.

Pack et nuages

Nuages bas sur le pack. Côtes du Groenland

Le pire c'est que je savais les gars, devant, en pleine ébullition cérébrale. Et pourtant ils ont mené leur vol comme peu d'autres l'auraient fait. J'avais confiance en eux, et je l'ai encore plus que jamais. Ils  et je suis certaine, avec le recul qu'ils ont pris la bonne décision. 

Pourtant c'est le jeu. Nous sommes parti dans ce petit avion, pour le bout du monde. Et dans toutes ces histoires là, il y a toujours un contre-temps, un truc qui cloche à un moment donné. Vous le savez tous, vous l'avez déjà tous vécu. C'est donc en connaissance de cause que nous sommes partis, mais je me rends compte maintenant aussi du cran et du sang froid qu'il faut pour mener un petit avion tel que PRAG au-delà des mers, dans les coins les plus reculés du globe. 

Paradoxe, c'est avec des crampes dans le ventre, que j'ai traversé, je pense, un des paysages les plus enivrant de la planète. Les sommets charismatiques, les glaciers vêlant leur iceberg, la banquise en morceaux. Il y avait là tant de lumières, de reliefs et de couleurs, c'était à couper le souffle.

Iles dans la banquise

Iceberg et piscine

Sommets

Le Groenland

Puis Kulusuk et sa piste en gravier, encore une première pour PRAG, ça faisait beaucoup. Et pourtant, nous nous sommes posés comme des oiseaux. Le Groenland, on y est. Le chemin parcouru est si long. Merci à PRAG, mais il n'est pas seul et je tenais aussi à remercier les 2 gars qui m'ont aussi emmené jusque là. 

Marie

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27 juin 2013

Décollage imminent pour Kulusuk !

Il est grand temps qu'on parte d'Islande, non pas que nous n'aimons pas ce pays, mais les vapeurs de souffre des volcans commencent à faire perdre la tête à notre Captain Lulu. Pour vous dire, hier, il voulait faire du horse-biking. Nous ne savons pas encore à l'heure actuelle s'il voulait faire du cheval ou du vélo... Puis à la cuisine de l'hôtel (nous sommes au camping de cet hôtel mais nous empruntons leur cuisine, là, encore toute une histoire mais bon…). "No worries, Madam, we are going to do all the wishes". Comprenez bien entendu "we are going to wash all the dishes". Puis la perle suprême, à l'accueil du même hôtel, quand le monsieur nous demande comment compte-t-on se rendre à la vile d'à côté, Steph de répondre solennellement : "We are going to do highjacking" qui signifie détournement en français. Le gars de nous répliquer en riant : " it's better to do hitch-hiking" (de l'auto-stop)" "You can do car highjacking too, but please don't highjack my car".

Fjord

Fjord de Sudureyri

Entre deux fous rire, nous avons aussi un peu visité les environs. Paradis des oiseaux et des ornithologues par la même occasion : eider à duvet et leur ribambelle de petits, fulmars et goélands qui attendent les bateaux de pêche, sternes arctiques qui nous attaquent pour défendre leur nid et bien d'autres encore. Nous avons également testé les piscines à 40°C dont l'eau provient des sources chaudes typiques des environs.  

Village de Sudureyri

 Village de Sudureyri

Sterne arctique

Sterne Arctique la voyageuse

A Isafjördur, il y a au port quelques voiliers à l'allure "polaire". Un sympathique islandais qui nous a pris en stop nous a expliqué que ces voiliers attendaient la débâcle autour du Groenland pour s'y rendre. D'après lui, il y a encore pas mal de glace et le pack est serré. Il a également dit qu'il pouvait donc y avoir possiblement des ours polaires. La banquise est en effet leur terrain de jeu. Evidemment, nos visages se sont illuminés… Il y a quand même peu de chance que notre chemin croise un des leurs. Mais c'est beau de rêver, et qui sait… c'est aussi en rêvant que les choses arrivent parfois...

voilier à l'allure polaire

Bateau à l'allure polaire dans le port d'Isafjördur

26 juin 2013

66° Nord

Avant toute autre chose, un mot pour vous rassurer : TOUT VA BIEN pour nous. Nous n'avons vraiment pas eu le temps de vous écrire hier mais nous avons eu vent du petit désagrément sur le site d'Ayudo. Ne tenez pas compte de la couleur rouge de l'avion, c'est un problème informatique et non un incident de parcours ! 

Pour revenir là où nous vous avions laissé. A Inverness nous avons opté pour le couchsurfing. Pour ceux à qui ça ne parle pas, le principe est d'accueillir des voyageurs chez soi pour le temps que l'on désire, quand on le désire et d'aller chez l'habitant quand on est voyageur. Bref, un échange de bons procédés agrémenté de chouettes rencontres. Et c'est ainsi que nous avons rencontré Garry. Garry est un écossais pure souche et fier de l'être. Il nous a offert l'hospitalité dans une charmante petite maison, au milieu de la région des Highlands. Nous avons passé une super soirée : rigolé, bu des bières écossaises et échangé sur toutes nos aventures. 

Thank you Garry for your hosptitality. If you come in France, even if it is in one year or more, you will be welcome to our house in the south. Your country "from the sky" is wonderful, next time we will stop longer.

Garry's house

La maison de Garry, Ecosse

Dès le lendemain matin, après 5 minutes de manège au dessus de la maison de Garry, nous avons mis le cap sur l'Islande. A l'avant, Ju et Steph épaule contre épaule, comprimés dans leur vêtements chauds, compressés dans leur combinaison étanche (survol maritime oblige). Marie à l'arrière elle aussi sous vide dans sa combi' étanche et toujours autant ensevelie sous les affaires. 

Captain Lulu

Captain Lulu aux commandes

Deux heures plus tard, au milieu de l'océan apparaissent des terres. A mi-chemin entre l'Ecosse et l'Islande, un archipel de 18 îles, 50 000 habitants, les îles Féroé, splendide par leur solitude. Cinq minutes d'arrêt histoire de refueler, puis Ju attrape un guide touristique. On a failli le perdre là : "oh, ça a l'air bien ici, et il y a pleins de choses à faire". Le voilà même qui retire au distributeur 5 000 couronnes… On ne l'a pas laissé trop réfléchir, nous sommes repartis vite fait… tous les trois. 

Féroé

Les Îles Féroé

F-PRAG

Le moment de gloire du PRAG

Escale Féroé

Escale Féroé

Puis la mer à nouveau et juste la radio pour nous rappeler que quelqu'un nous attend quelque part. Deux heures de survol maritime, puis l'Islande. Autant l'Ecosse était charmante, mystérieuse mais néanmoins accueillante autant l'Islande au premier abord est une beauté froide, dure, montagneuse et volcanique. Pourtant l'Islande est une merveille, c'est unanime.  

Islande 2

Islande

L'Islande

Marie

Chips man

C'est là que PRAG a retrouvé sa pêche. Est-ce les montagnes ? Le vent frais dans le dos ? Alors qu'il trainait les roues depuis son départ de France, à croire qu'il avait le mal du pays, l'Islande lui a redonné son goût pour les vitesses folles. Il s'est senti pousser des ailes (supplémentaires), le voilà parti à 160 noeuds, il a fallu le tenir.

Ainsi à vitesse grand V nous avons vu défiler des sommets enneigés, des volcans sombres, des gens se baignant dans des bains chauds turquoises, des fjords puis… "J'ai quelque chose qui va vous intéresser lance Steph". A 2 500 pieds il fallait avoir l'oeil. Et voilà PRAG qui part en virage descendant. Deux baleines à bosse, elles aussi en voyage, ont du se demander ce que leur voulait ce moustique qui leur tournait autour.  

Megaptère

Baleine à bosse... c'est tout ce qu'on a comme photo ;-)

A peine cinq minutes après cette rencontre, nouvel évènement : "Nous venons de passer les 66° Nord", le cercle polaire les amis. Nous avons sabré le champagne… dans l'idée. 

66Nord

Joyeux anniversaire Alain ! 66° Nord

Puis, le terrain d'arrivée. Isafjordur et son aéroport coincé entre quatre montagnes. Un brin effrayant. C'est ici qu'on s'est arrêté. Et au moment de descendre de l'avion : "Les températures, ça va être toujours comme ça ?" demande Ju d'une petite voix. "Je veux dire toujours aussi froid ?" … "Euh, oui Ju, on va au Groenland". "Ah ben, je me suis gouré de destination…"

Un grand merci à tous pour vos commentaires et vos mails, ça fait toujours plaisir dans ces moments un peu paumés de se savoir suivi.

25 juin 2013

Quand PRAG rencontre aussi ses potes

ll y a bien une chose que l'on ne vous avez pas dite concernant cette première journée de folie. PRAG a lui aussi eu sa petite visite…

Attention, ce qui suit peut heurter la sensibilité d'un certain public. Lecteur, si vous êtes également pilote, vous risquez l'arrêt cardiaque en lisant la suite de l'article.

PRAG a eu le bonjour d'un de ses potes les plus fameux : Un certain Monsieur Rafale.

Rafale 1

Rafale 2

Je vous laisse imaginer l'ambiance dans le cockpit de notre côté. Cela se passe de commentaire.

Un Immense Merci cependant à Baron, Peyo et Teddy pour ce cadeau inoubliable.

24 juin 2013

En route pour l'aventure...

Notre première journée a été pleine de rebondissements. Rebondissements pour PRAG avec pleins de sauts de puce sur toute la France; rebondissements pour nous avec quelques jolies rencontres ici et là, avant de quitter notre cher pays pour les semaines qui viennent.

Tout d'abord, ce matin à l'aéroport de Cannes, Matt, un ami (pilote aussi, personne n'est parfait) est passé nous voir alors qu'on tentait désespérément de faire accepter à PRAG les dernières "petites choses" qu'on souhaitait emmener… comprenez par là les deux derniers mètres cubes d'affaires qui essaient toujours de se taper l'incruste à chaque voyage : anti-moustique, crème solaire, bouteille de shampoing de 1 litre et demi, bref. Ces dernières petites choses ont finalement regagné le coffre de la voiture avant que PRAG ne se fâche vraiment. Promis, on ne te refera jamais un coup pareil.

Dernier chargement

Dernier chargement

Ensuite nous avons fait une escale café-pain au chocolat à Aubenas. Petite bise aux parents de Steph, Yvonne et Alain, avant de partir et petit déjeuner en leur compagnie au nouveau restaurant qui vient d'ouvrir sur l'aérodrome. A tous les Ardéchois, allez voir par là-bas !

Puis, détour par le Puy-de-Dôme et sa chaîne de volcans que Marie avait envie de voir depuis ciel; les plaines du Centre et ses champs de coquelicots; la Loire sinueuse; la Seine et ses usines; Paris de loin, les silhouettes de la Défense; les bocages, les villes, l'autoroute et enfin la Baie de Somme. Pour l'occasion, nous n'avons pas résisté à l'envie de descendre un peu plus bas, voir si l'on apercevait des phoques. On a sorti nos 3 paires d'yeux et notre unique paire de jumelles. On a scruté à droite, à gauche. Rien. Eux, ne se sont pas déplacés pour venir nous dire au revoir. C'est là qu'on reconnait les vrais amis… On ne remercie donc pas les phoques de la Baie de Somme…

Puis le Touquet, dernière escale "chez nous", avant l'Angleterre et tout le reste. FX, un autre ami (contrôleur aérien) était là, lui. Petit passage devant la tour pour faire coucou, puis atterrissage pour faire la bise. PRAG a eu beaucoup de succès dans le Pas-de-Calais… Il a été pris en photo sous toutes les coutures. On a un peu caché le désordre à l'intérieur, ça n'allait pas avec son style "je fais mon beau". Un petit sandwich plus tard, on re-décollait. Les choses sérieuses allaient commencer. 

Les forains

No comment au Touquet

Photo pour les fans de Tidre

Pour les fans de Tidre ;-)

 

On a traversé la Manche et ses énormes porte-container les uns à la suite des autres. Puis...

- "Good Morning England, Zis is Ze Fox-Papa-Roméo-Alpha-Golf".

- "YesalphagolfscrrrrrrrchhhhhblablablablascrrrrrrchzerotwoscrchhhRoger"

 (Steph à Ju)

- Hum qu'est ce qu'il a dit ? 

- Je n'en sais rien…

- Ok. Dis "yes"

- Yes, Alpha Golf ?? Say again after Good Morning ?

Puis, on a essayé d'être discret, de ne rien demander à personne, de voler droit, pourvu qu'on ne nous parle pas. 

Puis, on a eu froid. En même temps on aime bien ça nous. On trouve que les vacances en doudoune, ça a un goût nettement plus exotique que le maillot de bain. On a enfilé les doudounes en vol. Nouvelle épreuve.

Les forains 2

Doudoune man

Puis, on a volé. Des bocages, des bocages, des bocages, des villages et des éoliennes. Il faisait trop froid, c'était trop plat. On est donc passé au-dessus de la couche pour être avec le soleil. Simplement magnifique. Un champ de nuages et les doux rayons du soleil sur les joues... Les pieds toujours glacés. Puis on a profité d'un trou dans les nuages pour "redescendre sur terre". Et là… l'Ecosse. Splendide Ecosse, verte, sauvage, vallonée à souhait, un brin mystérieuse.

Nuages 2

Ecosse 2

Ecosse 1

Ecosse 3

Ecosse 4

Puis, au bout, Inverness et c'est là qu'on vous laisse...

A demain !

Arrivée

Posés

 

23 juin 2013

Les dessous du spectacle

A la veille du départ, il fallait que nous vous fassions partager ces derniers moments de préparatifs... et croyez-nous sur parole, il a fallu user de stratagèmes afin de faire rentrer 10 mètres cube d'affaires dans un mètre cube d'avion. 

Préparatifs

Chargement

Pour commencer nous avons comprimé tout ce qui était compressible à l'aide de sacs sous vide. Il est vrai que comprimer 2 culottes et 3 slips n'était peut-être pas judicieux à première vue, mais dans ces situations là,  il n'y a pas de petites économies et notre choix s'est avéré finalement payant. Nous avons ensuite utilisé, pour le reste, tous les recoins de PRAG :  les dessous de siège, les plafonds, les côtés, strictement tout. Nous l'avons entièrement équipé de "velcro", à tel point qu'il est presque dangereux pour un individu de pénétrer dans l'avion, tout de velours vêtu, sous peine se faire engloutir par le PRAG et ses scratch presque terrifiants. 

Enfin, nous vous avions également promis un lien pour pouvoir nous suivre en direct tout au long de notre traversée. C'est chose faite grâce à Ayudo et Jérôme.

Logo_Ayudo

Connectez-vous tout d'abord sur le site : https://groenland.demo.ayudo.fr. Entrez ensuite l'identifiant et le mot de passe suivant :

login : groenland

psw : 6AX8GX1RZj

Vous pouvez désormais nous suivre sur la carte et zoomer ou dé-zoomer à volonté avec les boutons situés à droite de l'écran. Lorsque vous cliquez sur l'avion vert, vous aurez accès à l'historique de nos positions. Vous trouverez également ce lien dans la colonne droite du blog sous le nom de "pour nous suivre en direct". Il y a de quoi bidouiller pour les bidouilleurs.

Voilà, vous avez toutes les cartes en main. Notre départ est prévu pour demain matin, 8 heures, décollage de Cannes.

Et rendez-vous demain soir à Inverness en Ecosse…

Un avant goût
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